Haruna respira doucement l’air pure. Le vent frais la fit frissonner mais un simple regard vers ce farouche soleil qui pointait au loin suffit pour la réchauffer.
Elle avait passait la matinée avec un sentiment étrange d’étouffement et en ce début d’après midi, venir sur la plage lui avait semblait primordial. Elle marchait, calme et sereine, d’un pas confiant vers la mer qui s’étendait à perte de vue. C’était marré basse, elle dût traverser la longue plage de sable blond dont les cristaux brillaient comme des diamants avant de toucher l’eau glaciale de ses pieds nus. Elle portait une longue robe blanche qu’elle tenait d’une main pour l’empêcher de tremper dans le liquide salé, l’autre laissée le long du corps ballottée par la marche.
Lors-ce que la première vague vint lui toucher le bout des orteils, elle ne pût s’empêcher de frémir surprise par la température de l’eau. Mais cette fraîcheur la ravit, lui donnant un nouveau souffle. L’iris de ses yeux plus clair que jamais, un sourire dessiné sur ses lèvres. Elle ne s’était pas aussi bien sentit depuis plusieurs jours. L’ambiance qui régnait sur la plage avait toujours apaisé sa bouillonnante personnalité. Elle s’assit face à la mer, le regard plongé dans celle-ci. La mer n’était pas agitée, les petites vagues légères s’écrasant mollement sur le sable refroidit. Elle fixa l’horizon, rêveuse. La brise caressait ses épaules et jouait avec ses cheveux. Complètement détendu, Haruna ferma enfin les yeux et se figea. Une vague plus forte remonta jusqu’à elle la trempant entièrement mais elle ne bougea pas. Les nuages dispersés se déplaçaient rapidement mais ne représenter aucune menace de pluie pour la journée. Demain serait un autre jour.
Ses lèvres s’entrouvrirent et elle se mit à fredonner la berceuse que lui chantait sa mère dans son enfance. Haruna paraissait concentrée, se focalisant sur les paroles de cette comptine. Les sourcils froncés et les yeux clos elle récitait de mémoire.